Allongée dans l’herbe, je regarde les nuages. Je ne vois pas de forme, juste des nuages. Des nuages délicats, cotonneux et silencieux. Je rêve. Je m’évade. Comme dans un livre…
Alexis,
Victor,
Jean-Louis et Catherine,
Julia et ses enfants,
Serge,
Manon, Leïla, Hugo, Dylan et Enzo…
Tous se retrouvent dans un train de nuit qui relie Paris à Briançon. C’est l’occasion de faire des rencontres, d’échanger, de sortir de sa routine, de laisser derrière soi la maladie, la monotonie, la violence du quotidien. Chacun dépose ici un peu de son histoire, d’où il/elle vient où il/elle va. Les discussions s’animent. Des liens se tissent.
Puis vient l’heure de se coucher, d’essayer de dormir malgré la promiscuité, les révélations, les cahots du train sur ses rails.
Quand Giovanni croise leur chemin tout bascule. L’horreur se répand à toute vitesse, heurtant de plein fouet les premiers wagons, envoyant valdinguer les passagers.
Il faut sortir vite. Tenter de sauver ceux qui peuvent être encore sauvés.
La foule s’amasse. Les badauds tentent de saisir le sensationnel. Les proches deviennent fous.
Un court récit qui souligne la magie des rencontres, la fugacité de ces moments partagés dans un contexte qui revêt presque une dimension fantastique et essentiellement tragique.
Paris-Briançon de Philippe Besson aux Editions Pocket, 199 pages.