Deux adolescents prennent en tenailles les passagers d’un train pour les abattre un à un. Un trafic de peau humaine est mis à jour. Des évènements horrifiques s’enchainent les uns après les autres. Le monde est-il devenu fou ? Ou est-ce le diable qui tire les ficelles dans les coulisses ? Ludivine, lieutenant à la section de recherche de Paris, fragilisée par les démons du passé, se retrouve impliquée dans cette sombre enquête. D’emblée, Ludivine est accaparée, cela devient une sorte d’exutoire pour elle, une façon d’exprimer la rage qui l’habite, de côtoyer ce côté sombre qui ne lui laisse pas de répit. Le chemin est long, plein d’embûches, de découvertes macabres et de rencontres étonnantes.
L’intrigue nous amène tout de suite dans l’obscurité, dans l’irrationnel sans raccourci. Le suspense est intense et l’issue incertaine. On partage l’effroi, les frissons et le trouble des protagonistes. Le diable et ses adeptes ne sont jamais bien loin et exploitent avec machiavélisme les peurs et les déviances d’autrui. L’écriture de Maxime Chattam est fluide et terriblement efficace.
La patience du diable de Maxime Chattam, Editions Albin Michel, 489 pages.