Sélection Grand Prix des Lectrices ELLE 2020 – jury de février.
Sayer Altair est neurobiologiste. Elle s’intéresse tout particulièrement aux psychopathes et cherche à savoir comment on peut distinguer les psychopathes non violents des tueurs en série. Un sujet de recherche passionnant qui montre que malgré des comportements sociaux quasi-équivalents, leurs cerveaux ne fonctionnent pas de façon équivalente. Sayer est aussi un agent spécial du FBI appartenant à la section des crimes violents. A peine remise d’une enquête mouvementée, elle est réquisitionnée suite à la découverte d’ossements dans le parc national de Shenandoah, dans l’ouest de la Virginie. Une enquête trépidante commence alors sur les traces d’un tueur en série qui séquestre des femmes jeunes, blondes et pétillantes qui doivent alors lutter (au sens propre) pour leur vie ou celle d’un être cher. Sayer et ses acolytes, Dana, Piper, Ezra, Max et son chien Kona vont aller de péripéties en péripéties et remonter jusqu’à la Grèce Antique pour comprendre ce dont il s’agit. Tout est finalement toujours plus compliqué (et glauque) qu’il n’y paraît.
L’écriture est plutôt fluide, le rythme soutenu et trépidant. Les relations entre les différents personnages sont prometteuses mais souvent peu explorées. L’histoire des personnages eux-mêmes mériterait d’être plus développée. On imagine quelques dérives à « l’eau de rose » qui amèneraient Sayer et Max à se rapprocher mais cela reste timide et à peine envisagé. On entrevoit un passé pour Sayer émotionnellement lourd et chargé mais sans plus de détails ici. Le travail de recherche de Sayer est assez excitant, et on reste un peu sur notre faim. L’auteur nous amène peut être à envisager une suite à cette histoire, mais sans grande certitude (et motivation ?). Reste un suspens non négligeable, une noirceur profonde et une histoire pas inintéressante.
Sacrifices d’Ellison Cooper, Editions Cherche Midi, 448 pages.