Un soldat prisonnier gît au fond de sa cellule. La chaleur est accablante. Un chien élimé aboie sans arrêt. Un juge un peu las vient rompre cette monotonie et comprendre comment ce soldat en est arrivé là. Il faut ressasser les souvenirs de guerre, les blessures, les ras-le-bol. Il eut des amitiés, des incompréhensions, des connivences. Il eut aussi l’amour, les livres, la vie et ses déceptions. Fait étrange et déroutant, le chien était là en toutes circonstances.
Le rythme est plutôt lent, les journées s’étirent, les siestes revigorent, un chien aboie encore et encore. Les gens sont usés et pourtant la vie continue.
Des pages qui filent entre les doigts, une histoire pas particulièrement haletante mais prenante. On est dans une certaine forme de errance, tout en suivant une quête, une façon de trouver les mots justes pour exprimer la douleur et l’indicible, de reconnaître ceux qu’on aime et rechercher l’apaisement.
Le collier rouge de Jean-Christophe Ruffin, Editions Gallimard, 160 pages.