Norvège 1617. Tout commence par l’appel de la baleine. Puis vient la tempête et le naufrage. 40 hommes engloutis d’un seul coup. Il ne reste au village que quelques vieillards, des enfants et les femmes livrées à elles-même. Comme bien d’autres, Maren a perdu beaucoup : son père, son frère et son amant. Après l’effroi vient la prostration et l’égarement. Puis vient le temps de sortir de cette torpeur et d’aller de l’avant. Le village se divise : pour certaines il n’est pas concevable de prendre la place des hommes, pour d’autres il s’agit de trouver des moyens de survivre à cette épreuve. Kirsten est une femme à part, une force vive qui prends des initiatives. ” La glace a fondu, le soleil de minuit est revenu… Le temps est venu de pêcher.” Mais est-ce bien la place des femmes d’aller pêcher ? Maren est déboussolée et pourtant elle sait que ce n’est que du bon sens. “Et pourtant Maren sent parmi les femmes un changement, un revirement. Quelque chose semble se tramer, quelque chose de sombre.”
Un seigneur s’installe dans la forteresse de Vardo. Un délégué est missionné pour veiller de plus près sur le village : Absalom Cornet arrive accompagné de sa jeune femme Ursa (Ursula) qu’il vient juste de rencontrer. Absalom abreuve les femmes de sermons, surveille de près celles qui ne fréquentent pas l’église, incite à la dénonciation. Après un temps d’observation, Maren approche Ursa, apprend à la connaître et une relation forte naît entre les deux femmes. Dans un même temps, la chasse au sorcières commence.
Il fut un temps où les femmes étaient accusées de tous les maux. Certes on n’oublie pas et surtout on essaie d’être des gens meilleurs. Ainsi, ce roman inspiré d’une histoire vraie est glaçant mais aussi très inspirant pour les femmes d’aujourd’hui. Chacune et chacun peut l’interpréter à sa façon. Pour moi, il s’agit d’être libre, d’être soi-même mais aussi de trouver sa place parmi les autres en toute en harmonie.