“Sa mère se penche pour déposer un baiser sur l’oreille de son fils. Et c’est cela qui réveille Jo. Il a horreur qu’on l’embrasse.” Il a HORREUR qu’on l’embrasse !
Jo déteste les baisers, il déteste se laver, il déteste aussi les vêtements apprêtés et les démonstration d’affections (qu’il juge excessives) de sa mère, madame Chattemite. De bon matin, il est déjà de bien mauvais poil quand il prend le chemin de l’école avec monsieur Chattemite. A l’école, Jo est la plupart du temps un garnement mais aujourd’hui ça n’est pas la grande forme. Il dit souffrir d’une “indigestion de baisers”. Tout va de mal en pis, et les bagarres et contrariétés ne vont rien arranger.
Fasciné par l’univers et les oeuvres de Tomi Ungerer, Mathieu Sapin revisite la BD “Pas de baiser pour maman” parue initialement en 1973. La BD se dévore rapidement, un peu trop vite peut être. Trotte alors dans la tête, des bribes de dessins de ci de là, un questionnement sur les messages sous-jacents. C’est une BD qui parle d’amour évidemment, de liberté également, d’être à l’écoute. Elle aborde aussi en quelque sorte la notion du consentement car chacun peut choisir sa façon d’exprimer ses sentiments. Sans obligation. Simplement.
Pas de baiser pour maman de Mathieu Sapin aux Editions Rue de Sèvres, 64 pages.